Lancement du projet PassPORT

Lancement du projet de recherche PassPORT

Et si les plantes aquatiques pouvaient dépolluer les sédiments portuaires ? C'est notamment pour répondre à cette question que l’université de Nîmes et son équipe d’accueil CHROME ont lancé avec les sociétés VINCI Construction Terrassement et Nymphéa Distribution  le nouveau projet de recherche PASSPORT vendredi 30 mars. Son objectif est d'étudier un nouveau procédé de traitement des sédiments dragués au fond des ports via la phytoremédiation. Il s’agit notamment d’évaluer la capacité de certaines plantes semi-aquatiques à réduire les teneurs en chlorures des sédiments pour en optimiser le stockage.

Pour répondre aux phénomènes naturels d’ensablement et d’envasement des ports qui peuvent mettre en péril leurs activités, des opération de dragages sont menées régulièrement afin d’extraire et évacuer les sédiments des fonds. En 2008, près de 20 millions de tonnes ont ainsi été dragués dans les sept grands ports maritimes de France. Jusqu’à présent, les sédiments dragués étaient généralement rejetés en milieu océanique profond. Mais la nouvelle réglementation visant à protéger le milieu marin oblige à traiter et stocker ces déchets à terre dès lors que leur teneur en éléments nutritifs, métalliques, organiques ou radioactifs dépasse un certain seuil. Une fois à terre, la concentration en chlorure de ces sédiments contraint leur valorisation ou leur élimination.

Le projet PASSPORT devrait préciser le potentiel de certaines plantes à réduire, seules ou en association, les teneurs en chlorures des sédiments portuaires. Les premières conclusions sont attendues pour 2019.

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