Conférence "Un historien sur les traces de la mémoire seigneuriale du Québec"

Conférence "Un historien sur les traces de la mémoire seigneuriale du Québec"

Lundi 25 octobre, la mission Vie Culturelle d’Unîmes reçoit Benoît Grenier (historien, Université de Sherbrooke) pour une conférence intitulée « Un historien sur les traces de la mémoire seigneuriale du Québec : une enquête d’histoire orale improbable » et accompagnée de la projection du film La mémoire seigneuriale au Québec : identité et patrimoine réalisé par Stéphanie Lanthier. La conférence aura lieu sur le site Vauban de l’Université de Nîmes, dans l’amphithéâtre A2, de 18h à 20h. L’accès est libre dans la limite des places disponibles et sur présentation du passe sanitaire. La conférence est également disponible sur la chaîne YouTube de l’Université.

 

  • Résumé

Mis en place au 17e siècle et aboli seulement en décembre 1854, le régime seigneurial a laissé des traces tangibles dans le patrimoine et le paysage du Québec. Toutefois, au-delà de ces traces matérielles, une mémoire seigneuriale s’est également constituée au fil du temps, témoignant d’une identité, qu’elle soit individuelle, familiale ou régionale, caractéristique de la société rurale québécoise d’autrefois. Cette identité seigneuriale au Québec se nourrit de mémoires transmises par différents acteurs, qu’il s’agisse des familles d’ascendance seigneuriale, d’acteurs locaux engagés dans la diffusion ou la préservation de l’histoire, d’aînés porteurs de mémoire ou encore d’institutions autrefois propriétaires de seigneuries. Dans le cadre d’une recherche intitulée « Les persistances du régime seigneurial au Québec : identité et mémoire », nous avons parcouru les quatre coins du Québec dans le cadre d’une enquête d’histoire orale visant à rencontrer ces personnes soucieuses de la transmission de cette mémoire. Le film, réalisé par la caméra de Stéphanie Lanthier, se veut le principal médium de transmission de cette enquête. Il donne accès à un bagage culturel unique en Amérique du Nord, hérité d’une institution d’origine française pluriséculaire, qui a perduré ici bien après la Conquête et la Révolution française. Présenté en première en septembre 2019 au Musée de la Mémoire vivante de Saint-Jean Port-Joli, il s’agira de la première projection du film dans sa mouture finale.

Pour plus de renseignements concernant cette recherche, notamment les autres films réalisés par Stéphanie dans le cadre de ce projet : https://www.usherbrooke.ca/histoire/recherche/projets/persistances/

 

Benoît Grenier est professeur titulaire au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Ses travaux portent sur l’histoire du Québec préindustriel, plus particulièrement sur le monde seigneurial dans sa longue durée (XVIIe-XXIe siècles). Il a publié une Brève histoire du régime seigneurial (Boréal, 2012) et codirigé avec Michel Morissette un ouvrage collectif intitulé Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec (Septentrion, 2016). Il est aussi l’auteur de Marie-Catherine Peuvret. Veuve et seigneuresse en Nouvelle-France (Septentrion, 2005) et de Seigneurs campagnards de la nouvelle France (Presses universitaires de Rennes, 2007). Avec Emmanuelle Charpentier (Toulouse Jean-Jaurès), il a codirigé un ouvrage à paraître intitulé Le temps suspendu. Une histoire des femmes mariées par-delà les silences et l'absence. Sa recherche sur les persistances du monde seigneurial au Québec après 1854 (identité et mémoire), a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

Stéphanie Lanthier est professionnelle de recherche et chargée de cours à forfait au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke où elle enseigne l’histoire et les sciences politiques depuis 1998. En tant que chercheure, elle s’est particulièrement intéressée aux rapports femme(s)/nation au Québec. Elle a réalisé deux longs métrages documentaires avec l’Office National du film du Canada portant les rapports identité/forêt boréale au Québec (Deux mille fois par jour, 2004 et Les Fros, 2010). À l’heure actuelle, tout en poursuivant son enseignement universitaire, elle collabore, à titre de cinéaste-monteuse, aux projets d’histoire orale filmée menés à l’Université de Sherbrooke.

Lundi 25 octobre, de 18h à 20h
Amphithéâtre 2, site Vauban
Accès libre, dans la limite des places disponibles
Présentation du passe sanitaire obligatoire

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